Bonjour !

Voici un petit article que j'ai rédigé, concernant les Synthétiques, ces Robots si parfaits qu'ils en sont fascinants.

L'Encyclo des Robots a écrit:

Encyclopédie des Robots

Synthétiques


Ce type de Robots est de loin celui qui se mêle le plus facilement aux populations. Si les premiers modèles se reconnaissaient plus ou moins facilement, de par l'aspect ou la texture de leur épiderme artificiel, leur visage à l'expression figée ou leur timbre de voix froid et monotone, les modèles modernes sont de véritables bijoux de technologie. Ce chapitre vous donnera certaines clés pour comprendre leur "anatomie".



Simulacre de l'organique

Les premiers Synthétiques étaient des Robots certes sophistiqués pour leur époque, mais bien loin de la quasi-perfection que sont les plus récents. Pourtant, à leur époque, ils constituaient une véritable révolution dans les technologies de la robotique. Conçus sur les bases d'Androïdes haut de gamme, ils avaient pour but de pousser à l'extrême la ressemblance avec les humains. Mais aujourd'hui, avec les avancées constantes de la technologie et les recherches permanentes en termes de matériaux, il existe une infinité de combinaisons possibles. Il est virtuellement possible de créer un Synthétique représentant n'importe quelle race connue, avec une telle ressemblance que même un semblable organique s'y méprendrait.

Sapien, Meillor, Evolutio, mais aussi Prima de toutes espèces, Squamas, Formiciens, Hyménoptères... tout est possible. Apparemment, la seule race qui n'ait jamais été ainsi copiée serait les Antalis, mais il est encore permis d'imaginer qu'il en existe au moins quelques prototypes, bien cachés dans un laboratoire.

Une mode est récemment apparue chez les plus riches : les Synthétiques de compagnie, ou Synthimaux. Il s'agit de copies conformes de races animales, pour la plupart prisées pour l'agrément qu'ils confèrent au foyer, avec un avantage non négligeable : leur longévité. Il paraît évident qu'un Synthimal ne peut mourir, au sens où on peut l'entendre pour un véritable animal. Il reste toutefois possible de le faire programmer dans le but d'orienter sa personnalité. Mâle, femelle, joueur, taciturne, calme, protecteur, toutes les combinaisons sont possible, au gré de l'imagination... et des désirs du client.

Car il s'agit aussi d'un business. Et pour cause, le prix de ces machines est tellement élevé que peu de gens peuvent s'offrir un Synthimal. Mais la tendance est à la démocratisation, avec la baisse des prix qui découle des progrès technologiques.


Anatomie

Quelle que soit la nature du Synthétique, le principe général reste le même. Ne diffèrent que les proportions et les matériaux utilisés.

Tout commence par l'armature, le squelette qui soutient le Robot. Constitué d'un alliage métallique, il est à la fois résistant et léger. Les Synthétiques sont ainsi moins fragiles qu'un Organique, sans pour autant être beaucoup plus lourds, accentuant la ressemblance.
Selon les modèles, il arrive que des dispositifs soient intégrés dans le squelette, généralement creux pour encore alléger l'ensemble, afin d'optimiser l'espace disponible, et ainsi obtenir un Robot à l'apparence plus harmonieuse, tout en conservant la possibilité de disposer de nombreuses fonctionnalités.

Le crâne abrite un organe des plus importants de l'organisme synthétique : le cerveau positronique. Cette technologie permet une performance encore jamais égalée en terme de vitesse. L'information circule à plus de 5 fois la vitesse de la lumière dans les circuits, conférant aux Sythétiques une rapidité de calcul surnaturelle, et donc des gestes précis et rapides. A tel point que certaines de leurs réactions peuvent être qualifiées de réflexes, certains disent même que c'est de la précognition.
Le cerveau positronique est presque toujours aidé dans sa tâche par des "centres nerveux" auxiliaires, répartis dans le reste du corps. Cela permet d'alléger la tâche du cerveau principal, en lui épargnant de gérer les multiples capteurs de l'organisme synthétique, par exemple, et en lui permettant de se consacrer entièrement à son but premier, à savoir l'analyse des données ainsi collectées.
En clair, et avec un exemple. Un Synthétique dispose de capteurs thermiques et électrostatiques, plusieurs millions, répartis dans son épiderme artificiel. Cela lui permet d'avoir un sens du toucher, en étant capable de détecter les températures (au contact ou non), de ressentir les objets, la pression, mais aussi l'humidité, l'électricité statique, les mouvements d'air, et encore bien d'autres données selon le modèle. Un module positronique auxiliaire sert à collecter et mesurer toutes ces données, et les achemine vers le cerveau, qui pourra alors les interpréter et les combiner pour en faire usage. Le processus, avec cette configuration, prend exactement 7,5 fois moins de temps que si le tout était contrôlé par le seul cerveau positronique.


Le reste du corps du Synthétique correspond à l'espèce qu'il est supposé imiter. Nombre et longueur des membres sont adaptés, et une fois l'armature conçue, le système nerveux positronique est intégré, ainsi que les muscles. Il s'agit de faisceaux mobiles, constitués d'un tissu entièrement inspiré des muscles organiques. La nanotechnologie y a apporté une grande contribution, et ces muscles sont devenus au fil des séries plus puissants, plus réactifs, et aussi moins volumineux. Ainsi, on a pu voir les Synthétiques devenir progressivement moins massifs, se rapprochant de certaines physionomies, comme celle des Evolutios par exemple.
Ces muscles rendent possibles des prouesses pourtant impensables, comme la possibilité pour le Synthétique se bondir à plusieurs mètres de hauteur, ou de déplacer des objets pesant plusieurs centaines de kilos. En fait, la seule contrainte reste la résistance des fibres de ces muscles, et celle de l'armature.


L'énergie a longtemps été un problème. Les premiers prototypes de Synthétiques disposaient de batteries, à la longévité certes acceptbale pour l'époque, mais qui obligeaient le Robot à se recharger à intervalles réguliers, voire à entrer en état de veille, pour économiser l'énergie si une recharge n'était pas envisageable. Cela impliquait également une dépendance des Synthétiques, puisqu'en cas de décharge complète des batteries, ils ne pouvaient compter que sur un tiers pour leur venir en aide, sans quoi il resteraient sans énergie, indéfiniment. Cela constituait en quelque sorte une cause de "mort naturelle" du Robot. Le souci disparut avec l'apparition des premières piles à fission, qui pouvaient fournir de l'énergie pour plusieurs années consécutives. Une fois la pile vide, le Synthétique disposait encore de quelques heures d'autonomie, et devait simplement changer sa pile. Cette évolution fut une autre révolution pour les êtres artificiels, qui voyaient leur indépendance accrue.
Désormais, tout ceci est presque dépassé. Les piles existent toujours, et représentent encore la principale source d'énergie des Synthétiques, mais les piles actuelles ont une durée de vie allant de cinq à dix ans, et jusqu'à quinze ans pour les toutes dernières générations. Autre avantage, les versions les plus récentes de piles à fission s'adaptent aussi bien sur les modèles de Synthétiques qui viennent d'apparaître que sur les plus anciens. Mais on rapporte que des tests sont en cours, concernant des Robots capables de produire leur propre énergie, grâce à des dispositifs récupérant l'énergie cinétique des mouvements, captant l'énergie thermique ambiante ou encore d'autres sources, parfois bien farfelues. Ceci étant, une telle évolution représenterait un progrès de plus, et pourrait à la fois affranchir un peu plus les Robots et aggraver le clivage Sythétiques-Organiques sur certains mondes.


Bijou de technologies

Humains, Primas, Squamas, insectoïdes, si l'aspect des Synthétiques est à se méprendre avec les espèces qu'ils ont été conçus pour copier, de nombreux points les en différencient, bien entendu.
Les Synthétiques ne se nourrissent pas, ils ne peuvent donc pas connaître l'inanition ni la déshydratation. Ils n'ont nul besoin de respirer, aussi les poumons, stomates, trachées et tout ce qui peut avoir trait à la respiration leur est inutile.

Malgré cela, ils peuvent parler, et même plus que cela. Imiter un son à la perfection, changer de voix au point de pouvoir recréer le timbre d'une personne, parler des langues inaccessibles aux humains, tout cela est à leur portée. En fait la seule barrière à leurs capacités vocales reste la programmation. S'ils ne disposent pas d'un programme de langue Hyménoptère, par exemple, ils ne pourront ni la parler ni la comprendre. Alors qu'un Prima pourrait comprendre un Formicien, il ne pourrait pas lui répondre dans sa langue, question d'anatomie.

Larynx, pharynx, langue, cordes vocales, tout cela n'a pas de légitimité dans la physiologie du Robot. Un simple inducteur vocal suffit à produire tout l'éventail sonore que le Synthétique désire. C'est pourquoi aucune langue n'est inaccessible pour un Robot. Il suffit qu'il la comprenne pour pouvoir la parler, sans que compréhension et langage ne puissent jamais être dissociés.
Un Robot peut apprendre une langue nouvelle seul, ou avec de l'aide, par la pratique, la lecture d'ouvrages spécialisés, ou par simple programmation. Quelqu'en soit le moyen, un Synthétique sera toujours un merveilleux interprète, bien plus polyvalent que n'importe quel dispositif informatique, et moins rustre qu'un vocalisateur. Ces petits appareils portatifs savent traduire les mots, mais pas adapter le sens d'une conversation, et bien souvent cela se ressent facilement dans les phrases traduites. Le Synthétique aura toujours soin d'adapter sa traduction, pour que les mots de son hôte paraissent aussi naturels que possible, intelligibles et compréhensibles.


Comme toute bonne machine, le Synthétique est bardé de senseurs et de capteurs. Photorécepteurs, capteurs de mouvement, de pression, de température, analyseurs moléculaires, détecteurs de vibrations... Tout cela fait de ce type de Robots, déjà capables de prouesses, de véritables machines à analyser tout et n'importe quoi. La composition de l'air ou d'un liquide, les différences de températures, les mouvements plus ou moins proches, les spectres lumineux, voir des objets lointains, ou des choses microscopiques... Là encore, tout n'est qu'une question de programmation et d'étalonnage. Chaque série et modèle a ses propres spécificités, qui peuvent être revues à la hausse par un simple échange de matériel couplé à un réétalonnage, qui auront un effet d'upgrade, permettant ainsi d'améliorer les aptitudes liées.



Le saviez-vous ?

Certains modèles anciens possèdent ce qu'on pourrait appeler un système circulatoire. Loin d'avoir la même fonction que le sang chez les Organiques, ce liquide – appelé lymphe – permet d'acheminer certaines informations d'un centre positronique à l'autre, mais aussi de lubrifier les articulations, de faciliter les analyse par l'échange de substances entre les différents capteurs, et à transporter les matières à éliminer – nomées toxines – vers les moyens d'excrétions. La lymphe est un liquide à la viscosité variable, dont la composition reste impossible à comprendre pour qui ne nage pas dans les sphères de la robotique. Elle circule dans des canaux spécifiques, noyés dans les muscles artificiels, passant dans certaines cavités de l'armature, et de nombreux filtres en jalonnent le circuit pour y capter des substances ou la débarrasser de ses toxines.
Selon les séries et les constructeurs, l'excrétion se fait de différentes manières, mais la plupart du temps, cela s'apparente à l'urine des Organiques – mais incroyablement nocif pour un être vivant – et est évacué de la même façon. En plus "mécanisé". Les modèles équipés d'un tel système sont anciens (plus de 200 ans), et assez rares, mais il peut encore arriver qu'un Organique soit surpris, en rencontrant un Synthétiques aux urinoirs de son bar habituel. Certains trouvent même cela malsain, car donnant trop d'humanité à ces Robots.

La RoboToxine fait l'objet d'un commerce illégal. Elle est produite dans des laboratoires clandestins, où des Robots sont mis au ''travail''. Ces Robots d'ancienne facture sont branchés à des réservoirs pleins de substances aptes à produire des toxines, et leurs voies d'excrétion sont mises en commun pour recueillir le liquide ainsi obtenu. Une fois débarrassé de ses impuretés, la RoboToxine est vendue sous le manteau à des prix exorbitants, toujours en quantités minuscules (quelques millilitres tout au plus). Incolore, inodore, sans goût, elle peut tout à fait être avalée dans un verre d'eau sans être décelée. Il s'agit pourtant d'un poison mortel, aussi violent que certaines substances organiques, et quasiment indétectable, sauf en cas de dosage vraiment important.
5ml de RoboToxine suffisent à tuer un Sapiens moyen en quelques minutes, et encore moins que ça pour tuer un Meillor ou un Evolutio. Les races insectoïdes sont un peu plus résistantes à ce poison.